12 juillet
CRITIQUE En véritable passionné de l'équipe de France, Bruno Colombari y consacre un site [mks_icon icon="fa-newspaper-o" color="#000000" type="fa"] Chroniques bleues et a ...
CRITIQUE
En véritable passionné de l’équipe de France, Bruno Colombari y consacre un site [mks_icon icon= »fa-newspaper-o » color= »#000000″ type= »fa »] Chroniques bleues et a co-écrit un [mks_icon icon= »fa-newspaper-o » color= »#000000″ type= »fa »] Dictionnaire des Bleus.
Pour son deuxième roman, [mks_icon icon= »fa-newspaper-o » color= »#000000″ type= »fa »] 12 juillet l’écrivain a choisi le ballon rond pour toile de fond. L’action se déroule de 20h35 à 23h07 ce fameux 12 juillet 1998, soir de la finale de la Coupe du monde France Brésil au stade de France.
Alors que les Bleus au fil des minutes quittent peu à peu leur statut de footballeurs pour devenir des artistes, devant la télévision Louise, Fred et Giovanni, trois trentenaires se penchent sur le poids de leur existence !
« Ca fait du bien d’aller faire quelques pas autour de la maison, respirer la fraîcheur d’un soir d’été, les odeurs de pin et de terre chauffée par le soleil. J’avais besoin de bouger, d’évacuer un peu toute cette tension accumulée pendant trois quarts d’heure » Fred à la mi-temps (Chapitre 22:05)
Chapitres
12 Juillet 1998, 20:35 Giovanni
20:40 Louise
20:45 Fred
20:50 Giovanni
20:55 Louise
21:00 Fred
21:05 Giovanni
21:10 Louise
21:15 Fred
21:20 Giovanni
21:25 Louise
21:27 Fred
21:30 Giovanni
21:35 Louise
21:40 Fred
21:42 Giovanni
21:43 Louise
21:44 Fred
21:46 Giovanni
21:50 Louise
21:54 Fred
21:57 Giovanni
22:00 Louise
22:05 Fred
22:10 Giovanni
22:15 Louise
22:20 Fred
22:22 Giovanni
22:26 Louise
22:28 Fred
22:33 Giovanni
22:37 Louise
22:40 Fred
22:46 Louise
22:47 Fred
22:48 Giovanni
22:50 Louise
22:54 Fred
22:59 Giovanni
23:07 Fred
11 juillet 2016 Nat
L’avis de la rédaction
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Loin du tumulte qui est en passe de faire chavirer la France, Fred, Giovanni et Louise ont choisi de vivre la finale de la Coupe du Monde 1998 , dans une maisonnette égarée dans la garrigue vauclusienne, entre les chênes et les pins.
Cette maison est un refuge d’enfance pour Fred en couple avec Louise depuis 4 ans. En ce 12 juillet si singulier, ils ont invité Giovanni empêtré dans un chagrin d’amour. Vivre cet événement mondial seul est impensable. Une finale de Coupe du Monde ce n’est que du partage et celle-ci plus que toute autre. Non seulement elle a lieu en France, mais pour la première fois de leur histoire les Bleus peuvent conquérir le Graal .
Alors que dans la petite télévision de fortune, Zidane qui a grandi à moins de 100 kilomètres de là, inscrit un premier but de la tête contre le Brésil, Fred, Giovanni et Louise font un arrêt sur image . Zidane a 26 ans, quasiment le même âge qu’eux , mais eux justement, qu’ont-ils fait de leur 30 ans?
Fred est menuisier. Il vit surtout avec ses idées noires depuis son accident de voiture. Les Bleus en finale semble être la seule éclaircie de sa vie, bien plus que le sourire de Louise qu’il ne voit même plus. Louise est institutrice. Dans sa tête elle est déjà partie. Elle rêve d’un autre, qui la caresserait comme Zidane est en train de caresser la balle avec sa tête, avec ses pieds, sur la pelouse du stade de France. Elle rêve de Giovanni dont elle est la confidente depuis 15 ans.
Giovanni photographe , vaguement dessinateur tente d’oublier qu’il a été quitté. « La nuit c’est ce qui te permet de mettre les compteurs à zéro, enfin, à peu près, disons de purger les chose moches que tu as pu vivre dans la journée ».
Alors que les Bleus soulèvent cette Coupe du Monde tant convoitée et marquent à jamais l’histoire, Fred, Giovanni et Louise sont terrifiés à l’idée de mettre définitivement les deux pieds dans le monde des adultes. Ils avancent dans la vie, abîmés et mal assurés. Jamais ils ne pourraient inscrire un but en équipe de France en finale de Coupe du monde ! Qu’importe ! De cette victoire exaltante des Bleus, ils vont tout de même, recevoir quelques éclats qui vont les aider à envisager un avenir meilleur.
Avec « 12 juillet » Bruno Colombari réussit un huis clos qui fait la part belle aux envolées poétiques. En choisissant en toile de fond ce France/Brésil mythique, l’auteur nous renvoie à notre histoire . On se souvient parfaitement des deux buts de Zizou et de la course d’Emmanuel Petit. On se souvient aussi à quoi ressemblait notre vie , ce 12 juillet 1998. Merci pour ce beau voyage…
On a tous un souvenir commun du 12 juillet 1998, et en même temps, nous avons tous connu une histoire différente, personnelle, intime, en ce jour si particulier. Le roman de Bruno Colombari résume à merveille cette dualité entre mémoire collective et souvenirs personnels.
https://www.footichiste.com/2020/08/12/roman-12-juillet-bruno-colombari/