Comment aux Girondins de Bordeaux, club d'une ville, d'une région, s'attachent souvenirs et émotions qui ont jalonné une vie. De l'équipe des années 40 du sorcier Benito Diáz en passant par les Girondins Kargu et de Harder de mon enfance, ceux, Couécou, Robuschi, de l'adolescence pour traverser, adulte, les périodes fastes des trophées, des Coupes d'Europe, celle, tumultueuse, du président Bez avec les Jacquet, Tigana, Giresse, ce dernier joueur emblématique, celle ensuite des Zidane, Dugarry, Lizarazu, toutes ces images, ces aventures de l'équipe vécues intimement et avec tous les autres dans l'écrin d'un stade mythique à l'architecture audacieuse, sont à la croisée des mémoires individuelle et collective. Au-delà des dérives souvent dénoncées de ce sport, l'esthétique et la dramaturgie ne doivent-elles pas l'emporter ? Souvenirs éblouissants ou chargés de rêve, souvenirs tragiques d'autres fois, toujours poignants, histoires d'hommes.