Auteur: Laurent-David Samama
Editeur: Les éditions de l'aube
Genre: Essai
Étiquette: Les éditions de l'aube
3.9Note globale
Eloge de la défaite
Éloge de la défaite est un livre écrit part Laurent-David Samama (journaliste-écrivain) qui parle de sport (et de football) et de politique. L'idée de l'auteur est de mettre de mots sur le sport ...
Éloge de la défaite est un livre écrit part Laurent-David Samama (journaliste-écrivain) qui parle de sport (et de football) et de politique. L’idée de l’auteur est de mettre de mots sur le sport et de parler de la défaite. Les loosers magnifiques et les défaites mythiques lui plaisent, c’est un contre-pied à l’époque où il n’y a que la victoire qui compte. Pour l’auteur ce qu’il y a d’intéressant dans la défaite c’est l’odeur de sang qui nous attire tous.
Par les 2 grands théâtre que sont le sport et la politique, l’auteur veut nous démontrer qu’il y a quelque chose d’esthétique dans la défaite lorsqu’elle tient parfois du drame, de la pièce antique (Seville 82?), que c’est cette défaite légendaire qui reste dans les mémoires et qu’il est possible d’apprécier la défaite. Il nous rappel aussi qu’au fond dans nos vies, nous serons amenés à perdre plus souvent qu’on ne gagne (un examen, un match, une bagarre, un refus, une rupture, une élection, un deuil…) la défaite nous rend plus humaine et (parfois) nous permet d’apprendre.
Avis de la rédaction
Bourrés d’anecdotes de réflexions, je vous le dis d’entrée, Éloge de la défaite est un livre que j’ai pris énormément de plaisir à lire. C’est le genre de livre que vous aimerez aussi faire découvrir à votre entourage.
Alternant entre anecdotes politiques et sportives, des come-back politiques (où l’on n’est jamais mort) aux remontada’s, l’auteur Laurent-David Sanama arrive à trouver des parallèles entre ces domaines.
Ce n’est pas un livre de foot, ce n’est pas un livre sur le foot mais le football y est dispersé tout au long des 73 pages. En tant que suiveurs, nous nous souvenons tous avec énormément d’émotion de la plus grosse défaite de notre équipe. On aime voir perdre l’équipe que l’on déteste. Il y a une émotion dans la défaite, un goût pour le sang comme le dit l’auteur, mais aussi le besoin de voir que l’équipe que l’on aime ou non est humaine.
Qui n’a pas entendu Didier Deschamps ou les joueurs dirent, « sans la défaite de 2016, on ne gagne peut-être pas la coupe du monde 2018 ». La défaite peut donc être créatrice et pas uniquement destructrice.
La défaite n’efface pas tout, la Hongrie de 54 ou les Pays-Bas de 74 n’ont finalement pas gagné la Coupe du monde, pourtant ces deux équipes resteront dans les mémoires.
A la fermeture du livre, un sentiment de devoir accompli : oui la défaite existe, fait partie de notre quotidien, autant l’admettre, l’utiliser et … se sentir vivant.