Foot thérapie
Critique Ianis Périac, l'auteur est un journaliste sportif français. Et comme bien souvent dans ce milieu, il est soumis à une forte pression, la pression du clic, la pression des vues. Son ...
Critique
Ianis Périac, l’auteur est un journaliste sportif français. Et comme bien souvent dans ce milieu, il est soumis à une forte pression, la pression du clic, la pression des vues. Son métier perd alors du sens à ses yeux. Las, sa passion du foot s’étiole.
Ianis a besoin d’un break, a besoin de se retrouver, loin du foot, loin de ce métier, loin de Paris. Et puis un beau jour, Ianis est viré, remplacé par un stagiaire.
Voici le moment adéquat pour Ianis, il est temps de retrouver cette raison d’être, de se retrouver. C’est le début du voyage initiatique. L’auteur commence son voyage à Barcelone où il est vite rattrapée par le foot, la passion qu’il déclenche.
L’auteur est conquis, il replonge. Il est à nouveau dépendant, il a besoin de passion, il a besoin d’ambiance, il a besoin de vibrer. Son voyage le mènera pêle-mêle en Turquie, en Argentine, au Pérou, en Belgique, en Serbie… un peu partout, là où le ballon rond déchaine les passions et fait vibrer les gens.
Avis de la rédaction
L’ouvrage est rythmé par les voyages de l’auteur, chaque chapitre se cloturant avec la fin du match en question. Ce livre nous fait voyager, nous émerveiller. Le rythme est rapide, c’est très prenant, on plonge facilement dans l’ambiance. Les phrases sont courtes et semblent témoigner de l’intensité ressentie par l’auteur. C’est un style qui peut être déconcertant, assez simple, mais très efficace.
Ce livre est une ôde au football, ou plus précisément à la passion qui entoure le football, son aura, son influence sur les gens.
A l’heure où le football est surmédiatisé, où certains ont tendance à se demander s’ils aiment réellement ce sport, l’auteur (se) pose la question, et en arrive à la conclusion personnelle qu’il n’aime pas spécialement le foot, il aime l’effet qu’a le foot sur les gens, sur leur passion, leur façon d’appréhender la ville. Cette conclusion, nous sommes plusieurs à la partager. Le foot c’est aussi et surtout ça, c’est du partage, une sensibilité commune, un prétexte pour lancer une discussion, découvrir une culture, se sentir vivant.
Alors, merci Ianis Périac pour ce livre qui nous rappelle la beauté de ce sport, son universalité et son utilité.
Critique par Bastien M
Pour avoir fait des études en journalisme sportif, j’ai tout de suite ressenti la pression qu’avait vécu Ianis avec son ancien chef. Pas une chose facile à gérer, elle peut nous faire dégoûter de nos tâches quotidiennes. D’où la fatigue du sport. Mais évidemment, lorsqu’on se retrouve dans un stade, la lassitude se transforme en énergie folle et une excitation apparaît en nous, comme un gamin le jour de Noël.
Hormis cela, le livre est bien rédigé et arrive à nous faire voyager. Le fait que ce soit écrit comme si l’auteur s’exprmait à l’oral est un style qui ne me déplaît pas, au contraire, c’est quelque chose que j’adhère complètement et qui sort de l’ordinaire. Les phrases sont plutôt courtes ce qui est prenant et crée un rythme rapide de la lecture mais surtout une intensité à chaque ligne. Les derbys sont détaillés pour que lecteur puisse se plonger facilement dans l’ambiance. Et c’est réussi ! Les illustrations sont originales mais en accord avec le texte (j’ai envie de dire encore heureux !)
Dommage qu’Ianis n’ait pas évoqué un derby argentin dans les quelques pages de son voyage à Buenos Aires, quand on sait l’amour que les Argentins ont pour leur club (River, Boca) et pour le ballon rond.
Au final, je partage sa conclusion. Ce n’est pas le football que j’aime, ce n’est pas les buts, les une-deux, les gestes techniques et tout ce qui s’ensuit. Non pas ça. Ce sont plus les sensations que cela procure, la joie et la colère que le foot a sur moi. Vivre ce genre d’émotions est indescriptible, satisfaisant et jouissif.