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Hool [Critique]

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Hool
Récompense: Prix Aspekte pour le meilleur premier roman en 2016
Titre: Hool
ISBN13: 978-2265117303
Nombre de pages: 315
Publié: 23 August 2018
Étiquette:
Catégories: , ,
Prix: 19€90
Il y a les liens du sang. Et il y a les liens du cœur. Heiko aurait aimé pouvoir choisir sa famille. Entre un père alcoolique et une mère qui a fui le domicile conjugal alors qu'il savait à peine marcher, Heiko trace sa propre route : il abandonne les études dès le lycée, passe ses journées comme homme à tout faire dans une salle de gym et vit avec un coloc qui organise des combats de chiens. Ce qu'il possède, c'est sa colère ; son atout c'est de cogner plus fort. Avec ses frères de cœur, il supporte le club de football de Hanovre 96. Mais leur plaisir, ils le trouvent plus sur les terrains vagues à se battre que dans les tribunes. Heiko est prêt à tout pour sa bande, ses valeurs, son héritage, même si ça dérape parfois. Lorsqu'un de se frères se fait tabasser violemment et décide de quitter la scène pour de bon, Heiko le vit comme une trahison : si sa famille de coeur se brise, que lui reste-t-il ?
3.6Note globale

Hool

Heiko ne peut pas compter sur sa famille : son père est alcoolique et sa mère a fui le foyer familial quand Heiko était tout petit. Alors, Heiko tente de se construire, seul. Il arrête ses ...

  • Intérêt Football
    2.5
  • Style
    4.5
  • Accessibilité
    4.0
  • Impression générale
    3.5

Heiko ne peut pas compter sur sa famille : son père est alcoolique et sa mère a fui le foyer familial quand Heiko était tout petit.

Alors, Heiko tente de se construire, seul. Il arrête ses études et va aider son oncle dans la gestion de sa salle de gym, pour vivre et percevoir un salaire de misère. Son argent, c’est le sien. Et Heiko a de la chance, car il a trouvé où vivre sans dépenser d’argent. Son colocataire, qui organise des combats de chiens, lui laisse occuper une chambre gratuitement en échange de petits services. Cela suffit à Heiko, qui ne se pose pas trop de questions.

S’il ne peut pas compter sur sa famille, il peut néanmoins compter sur son groupe d’amis. Tous supportent le Hanovre 96 depuis de nombreuses années. Tous prennent du plaisir dans les tribunes et devant un bon match de football. Mais ce qu’ils préfèrent, ce sont les fights. Car Heiko et ses copains sont des hools. Ils aiment se frotter à d’autres bandes. Et Heiko ne vit plus que pour ça désormais. Il aide son oncle à organiser les rencontres – même si ce dernier ne lui laisse que peu de marge de manœuvre en réalité.

Alors, quand l’un de ses amis décide d’arrêter, Heiko se sent abandonné. Sa vie, déjà chaotique, est chamboulée. Il perd le peu de repères qui lui restait.

Hool, de Philipp Winkler, raconte la vie d’un jeune paumé, qui se sent vite encore plus paumé.

 

Avis de la rédaction

Je suis mitigé.

La première partie du livre est longue – très longue. Il y a de l’action, mais il ne se passe pas grand-chose, pour une raison plutôt simple : Heiko ne prend pas de décision. Alors, évidemment, quand on suit un personnage qui ne prend aucune décision, on a envie de le bousculer, de le secouer, de lui hurler à l’oreille : « FAIS QUELQUE CHOSE ! ». C’est déjà le cas au cinéma, c’est aussi le cas en littérature. On a l’impression que le personnage subit l’histoire sans réellement la vivre, que Heiko suit les ordres sans se questionner – même si ça le fait un peu chier.

Fort heureusement – si vous avez tenu jusqu’à la moitié de l’ouvrage à peu près -, tout cela s’arrange dans la suite du livre. Heiko commence à s’affirmer et à développer à la fois son esprit et sa vision de la vie. À partir de là, même si les décisions qu’il prend ne sont pas toujours les plus judicieuses, Heiko devient un personnage intéressant. Mais il faut absolument tenir cette chaotique première partie… Est-ce que tous les lecteurs auront la patience ? Je ne sais pas, mais je l’espère.

Car c’est seulement dans cette seconde moitié que l’on comprend pourquoi l’auteur a reçu des prix pour ce premier roman. Hool, de Philipp Winkler, souffre de la comparaison évidente avec les ouvrages de John King – Football Factory pour ne citer que lui. L’ambiance est la même, sa façon d’écrire souffre des mêmes défauts – bien que la plume de l’auteur allemand soit moins acerbe et moins anarchique -, mais repose sur les mêmes qualités. Le roman de Philipp Winkler est plus saccadé, car l’histoire de son protagoniste Heiko est déstructurée : on passe de sa vie actuelle à son adolescence, puis on retourne au présent avant de basculer dans son enfance, etc. En somme, si vous avez aimé John King, vous aimerez sûrement Philipp Winkler.

Par @Donovan_VLMT

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