Le Parc, c'est chez moi. Et ce stade, c'est comme le miroir d'une société aux relents nauséabonds. Le Parc des Princes comme baromètre social, comme laboratoire de la banlieue. Ou le récit sans concession d'un ancien hooligan parisien. C'est la première fois qu'un ouvrage de la sorte paraît en France : embarquez-vous dès lors dans un voyage sanguinolent à travers le prisme du football et plus particulièrement du Parc des Princes. Car, dès les années 80, le Parc n'était plus seulement un stade de football. Avec l'apparition des premiers skinheads et par réaction des premières bandes estampillées " caillera " telles que les Black Dragons, et par extension des " fights raciales " l'enceinte francilienne s'est fait le miroir des déviances de la société française, à tel point que les évènements survenus autour du PSG et du Parc des Princes annonçaient toujours avec un temps d'avance les futurs problèmes sociaux qu'allait rencontrer la France. " Hooliblack, parce que je suis hooligan et noir. C'est possible ? Oui car le 'hool' est avant tout un type violent, solidaire d'une bande prête à se battre contre une autre. Le foot sert de repère identitaire, le stade est un territoire à protéger. Je suis hooligan, noir et patriote, ça choque ? Surtout si j'ajoute que j'ai fait partie des Black Dragons, l'une des plus violentes bandes anti-skins de Paris. J'ai été en guerre très longtemps. Et cette guerre m'a pris mon frère, que je suis d'ailleurs passé très près de rejoindre un soir de fight. Politisé ? Non, ou plutôt pas comme on pourrait l'imaginer, comme les clichés partout rabâchés pourraient le laisser penser. Je me fous du Black – Blanc – Beur de SOS Racisme, d'Harlem Désir et Julien Dray et de toutes les foutaises socialisantes, j'aime la France, au moins autant que les fachos contre lesquels je me bats. Je suis en quelque sorte un patriote incompris. Incompris, car il y a une idéologie derrière notre ultra violence, notre manière à nous de nous réapproprier le réel. Mais j'aime avant tout le foot et le PSG. Le Parc, c'est chez moi. Et ce stade, c'est comme le miroir d'une société aux relents nauséabonds. C'est le reflet d'un communautarisme grandissant, le laboratoire de la banlieue. Car à travers nos conflits et ses interactions sur la vie sociétale, c'est de la France d'aujourd'hui et de demain dont il s'agit... "