Itinéraire d'un supporter gâté
Critique Jérémy, supporter du Lille Olympique Sporting Club — LOSC, pour les intimes —, évoque dans cet ouvrage ses 100 déplacements pour aller supporter son club de cœur. Sur près de 450 pages, ...
Critique
Jérémy, supporter du Lille Olympique Sporting Club — LOSC, pour les intimes —, évoque dans cet ouvrage ses 100 déplacements pour aller supporter son club de cœur. Sur près de 450 pages, l’auteur évoque ses amitiés naissantes, ses craintes, ses doutes, mais surtout, ses aventures à bord de sa petite voiture, sa « Jéjémobile » comme il la surnomme.
Ses débuts sont timides, ses craintes sont nombreuses, mais l’auteur fait des rencontres qui vont lui permettre d’aller toujours plus loin.
Je ne vais pas m’étendre dans les détails, la construction du livre étant extrêmement simple : chaque saison fait office d’un chapitre ; chaque déplacement fait office d’une sous-partie. Pas question pour l’auteur de s’étendre sur les rencontres, puisque l’intérêt du livre est ailleurs. C’est l’ambiance du kop, la vie en déplacement qui l’intéresse et qu’il nous fait donc partager.
Je vais d’abord parler de l’énorme point négatif selon moi, qui m’a parfois valu de lever mon sourcil droit — et même, à de rares exceptions, les deux ! En effet, l’auteur utilise un langage soutenu, mais emploie le registre familier — et même qui est extrêmement familier —, au milieu de ses paragraphes, sans raison valable, si ce n’est pour rabaisser les équipes rivales ou les personnes qui n’ont pas la même vision du supportérisme (cette seconde raison est, heureusement, beaucoup moins présente). Il s’agit du principal défaut du livre : le style est assez pauvre.
Il est évident que ce livre s’adresse en priorité aux supporters lillois. N’étant pas la cible puisque ne supportant pas les Dogues, j’ai parfois été indifférent à la lecture de certains passages. Mais poussé par la curiosité, j’ai continué ma lecture. On y trouve quelques anecdotes marrantes, d’autres touchantes. On se prend parfois à s’interroger sur la véracité d’une situation — « si c’était dans un film, je n’y croirais pas ». Finalement, on tourne les pages, on avance et on ne se prend pas la tête.
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