Dix poètes brésiliens, dont Joào Cabral de Nlelo Neto et Caros Drummond de Andrade, ainsi que leur anthologiste, célèbrent dans cette Epinicie les splendeurs et misères d'un siècle de Seleçào. Introduit par une visitation allégorique où voisinent Rio Belle Epoque et clameurs du Maracanà, le florilège dialogue ensuite avec un corpus de notes et notices tenant tout autant de l'album d'historiettes sportives, poétiques, historiques..., que de l'apparat critique. Si l'épinicie est un genre triomphal, rien n'oblige le poète à identifier résultat et victoire. Amant d'un joso bonito, ou "football-art", qui ne peut plus guère avoir cours aujourd'hui, il pense comme I)rummond que "perdre c'est toucher quelque chose/par-delà la victoire, c'est se tenir/à ce point où naît tout/ce qui germe de la perte, lentement".