« Cet ouvrage est un recueil de reportages et de rencontres réalisés, au fur et à mesure des années, sur le sol ivoirien et par les réseaux sociaux. Au départ, l auteur s est contenté de décrire des moments de liesse et de passion vécus en Côte d Ivoire. Par la suite, il a commencé à observer et à rendre compte de cette pratique du football dans les villes d Abidjan, de Gagnoa mais aussi dans plusieurs villages. Que cache cette passion, si forte que même lors d une pandémie, les footeux sont capables de braver toutes les interdictions pour disputer des rencontres « sauvages » ?
Quand on pense Football et Côte d’ivoire, on pense Drogba, Yaya et Kolo Touré, Gervinho etc. Mais derrière les stars de la sélection nationale qui ont fait la majeure partie de leur carrière en Europe voire y ont été formées, c’est tout un pays qui vit le football avec une passion qui va bien au-delà du simple suivi de ses illustres représentants dans les grands championnats européens. C’est cette passion pour le football et tout ce que ce sport peut représenter dans le quotidien des Ivoiriens que Bernard Gourmelen nous invite à découvrir dans son livre à travers le récit de ses voyages et les rencontres qu’il a pu faire. Au fil des pages on découvre les variantes du football à onze qui se pratiquent dans les villages : le Maracana qui se joue à 7 contre 7 sans gardien et le « petits poteaux » avec gardien mais avec des buts de taille réduite. Surtout à travers les témoignages qu’il a recueillis l’auteur nous fait découvrir ces joueurs et ses joueuses amateurs aux parcours si différents mais réunis par une passion communicative, ainsi que ceux qui œuvrent pour permettre l’accès au football au plus grand nombre et sa diffusion. Journaliste et écrivain Boris Anselme Takoué complète le récit de Bernard Gourmelen de chroniques qui apportent un regard de l’intérieur par rapports aux observations de l’auteur. Ouvrage court (150 pages) Le Football, passion ivoirienne… se révèle être un joli voyage au cœur d’un pays où le football joue un rôle social fondamental, avec à mesure que l’on tourne les pages, cette envie qui ne cesse de grandir d’aller sur le terrain s’essayer au Maracana ou au Petits Poteaux.
Critique par Antoine Morin