Le journaliste de L'Équipe Vincent Duluc rend hommage à ces indispensables joueurs de l'ombre sans lesquels les stars du foot ne seraient rien. Ils ne dribblent pas, ils ne marquent pas (ou rarement), ils ne donnent que rarement des passes décisives, ils ne dirigent pas le jeu tels Platini ou Zidane, mais sans eux, le football ne tourne pas rond. Les génies du jeu sont orphelins et perdus sur le terrain. Eux, ce sont les milieux de terrain récupérateurs, les infatigables ratisseurs de ballon, les métronomes de l'équipe. Zidane avait Deschamps, puis Makelele. Platini a eu Tigana et Messi Iniesta. Cruyff avait Neeskens et Pelé Clodoaldo... Avec son œil expert et sa plume alerte, Vincent Duluc décortique tout ce qui fait la spécificité de ces vrais maîtres jeu, leurs principaux traits de caractères, leurs relations avec leurs entraîneurs et avec les meneurs de jeu, leur destin qui les mènent bien souvent à devenir de très grands entraîneurs. Ces indispensables joueurs de l'ombre sont en réalité l'âme de ce sport collectif qu'est le football. Ils démontrent qu'il faut de l'intelligence pour y réussir. Peut-être parce que – attention âmes sensibles – il s'agit d'un sport intelligent. Le premier ouvrage technico tactique sur ces joueurs sans lesquels les stars du foot ne brilleraient pas. Un livre qui vous fera voir le foot autrement.
Grâce à ses connaissances et ses lectures mais surtout à des extraits d’anciennes interviews, Vincent Duluc m’a régalé. En voyant la première de couverture, je m’attendais à ce que le journaliste de L’Équipe ne parle que de ces joueurs mais non. Pour illustrer ses propos, il n’hésite pas à prendre des exemples aussi bien modernes (Busquets, Kanté, Pirlo…) qu’anciens (Tigana, Guardiola, Roy Kean, Bedoya…). Un bon moyen pour développer sa culture footballistique. En lisant ce livre, je me suis rendu compte un peu plus du rôle sur un terrain de ceux que Vincent appelle « les agents de la circulation car ils sont au carrefour du jeu et “verbalisent” leurs adversaires » (tacle, parfois assassins, coups dans le dos de l’arbitre…). Sans que nous le sachions, ces joueurs sont très précieux. Comme dirait l’ancien sélectionneur de l’équipe d’Espagne, Vincent Del Bosque : « Regardez le match, vous ne verrez pas Busquets. Regardez Busquets, vous verrez le match. »