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Plonger [Critique]

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Plonger
Titre: Plonger
ISBN13: 9782070133413
Editeur:
Genre:
Nombre de pages: 160
Publié: 6 mai 2011
Étiquette:
Catégories: ,
Prix: 19€30
3.8Note globale

Plonger

Critique Certains livres peuvent vous marquer. Par la puissance de leur histoire, de leur écriture ou de leurs personnages. Plonger, de Bernard Chambaz, c’est tout cela à la fois. Plonger, ...

  • Intérêt Football
    2.5
  • Style
    4.5
  • Accessibilité
    4.0
  • Impression générale
    4.0

Critique

Certains livres peuvent vous marquer. Par la puissance de leur histoire, de leur écriture ou de leurs personnages. Plonger, de Bernard Chambaz, c’est tout cela à la fois.

Plonger, c’est le récit des dernières heures de vie de Robert Enke. Si vous avez moins de vingt ans, il est possible que vous ne connaissiez pas ce joueur avant la lecture de cette chronique. Gardien de but allemand formé à Iena, il se révèle à Mönchengladbach, avant de rejoindre le Benfica Lisbonne. Là-bas, tout n’est pas rose, mais le joueur réalise de bonnes prestations. Au bout de trois saisons, il rejoint le FC Barcelone. Là, rien ne va plus. Le joueur ne joue pas, est prêté au Fener, où il encaisse 3 buts lors de son premier et seul match. Après un second prêt à Tenerife, il retrouve l’Allemagne et le Hanovre 96. Pendant cinq ans, il s’impose comme l’un des tout meilleurs gardiens du pays, ce qui lui permet d’intégrer l’équipe nationale.

Mais, si son parcours peut paraître banal, le joueur souffre. Fragile mentalement depuis de nombreuses années, Robert Enke perd sa fille, Lara, à l’âge de deux ans et dix-sept jours en 2006, victime d’une malformation cardiaque. De cette perte, Robert Enke ne s’en remettra jamais vraiment. Lui qui souffrait de dépression plonge encore plus, cachant tout cela au public.

Le 10 novembre 2009, Robert Enke se tue à un passage à niveau, jetant sa voiture sous un train.

Avis de la rédaction

C’est un livre d’une puissance inouïe.

Il s’agit d’un récit, une fiction basée sur une histoire vraie. Bernard Chambaz met en parallèle la fin de la vie de Robert Enke et la chute du mur de Berlin, vingt ans avant la tragédie.

L’histoire, vous vous en doutez en lisant cette chronique, est terrible puisqu’elle évoque la perte d’un être cher, celle d’un enfant. Cette perte est, bien évidemment, au cœur de l’écriture. C’est cette perte qui va nourrir le livre de l’auteur et, malheureusement, la dépression du joueur. Cette perte dont on ne peut pas se remettre et qui va entraîner, lentement, mais sûrement, le joueur vers cette terrible nuit du 10 novembre 2009.

Les références historiques, culturelles et linguistiques sont nombreuses. L’auteur évoque la vie en RDA et en RFA, évoque la langue allemande, joue avec les sonorités, le sens des mots. Bien que le livre soit court, certaines de ces références peuvent sembler longues, notamment dans la première partie du livre — on peut ici comprendre que certains lecteurs puissent abandonner la lecture, car le rapport entre le sujet (Robert Enke) et le texte (la chute du mur de Berlin) peut sembler abstrait. Néanmoins, la seconde moitié se concentre sur la carrière de Robert Enke et sa lente chute vers la mort. C’est une thématique lourde et dure, comme chaque sujet autour de la mort l’est. Toutefois, l’auteur ne s’immisce pas dans la vie du joueur et l’ouvrage reste extrêmement pudique.

À lire, si vous êtes dans un bon état d’esprit.

Critique par Donovan Villemonteil

 

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