Sur un terrain de football, William Gallas est un cauchemar pour les attaquants adverses. Mais côté jardin, se révèle un garçon discret, voire secret. Qui connaît l'itinéraire semé d'embûches de celui que l'on présentait, à ses débuts, comme le "Tigana" de Villeneuve-la-Garenne? A treize ans, il se sépare de ses parents rentrés en Guadeloupe et entreprend une formation à l'Institut national du football (INF), à Clairefontaine. Le jeune et énergique attaquant pétri de talent ne marque pas assez de buts? Il devient un redoutable défenseur. On suit son parcours à Caen où il passe professionnel, à I'OM où il s'affirme, à Chelsea qui le fait star et enfin à Arsenal où il hérite du brassard de capitaine. Gallas, qui a joué avec les meilleurs en club comme en équipe de France, évoque ses relations avec quelques monstres sacrés: Marcel Desailly, son "grand frère", Zinédine Zidane, dont il loue l'élégance, José Mourinho, son coach à Chelsea auquel il s'opposa sans faiblir. Et pour la première fois, William Gallas revient sur le conflit de générations qui a sapé le moral des Bleus lors de l'Euro 2008. Dans cette autobiographie riche d'une sensibilité pudique, l'international raconte comment il s'est forgé cette rage de vaincre qui lui a permis d'arriver au sommet. Il adresse aussi un message d'espoir à tous les jeunes qui, comme lui, rêvent de réussir en dépassant leur condition.