Didier Roustan - Puzzle
Nous n’avons pas affaire avec un livre, mais avec un grand nombre de fragments, un puzzle. Pas n’importe lequel, certainement un « 10 000 pièces ». Rien que ça. Il en faut des morceaux pour ...
Nous n’avons pas affaire avec un livre, mais avec un grand nombre de fragments, un puzzle. Pas n’importe lequel, certainement un « 10 000 pièces ». Rien que ça. Il en faut des morceaux pour raconter la vie sportive et journalistique trépidante d’un certain Didier Roustan. Des histoires et anecdotes croustillantes et assaisonnées de vitalité. Un livre-puzzle donc, dans lequel l’un des derniers romantiques se livre sur son passé de journaliste, commentateur, créateur mais surtout sur son amour du football et de ces rencontres qui ont marqué son esprit, qui ont pour certaines d’entre-elles, changé sa vision de la vie et des différents combats à mener. Canto, Diego, Cruyff, Pelé, Hidalgo, Platini, Jacquet et tant d’autres, l’Argentine… Ces voyages qui ont formé l’homme et le journaliste. Un livre-mémoire à reconstituer, dans un ordre qui lui est propre et dans lequel nous ne lisons pas simplement quelques lignes enchevêtrées. Non, ces mots sont vivants et c’est Didier qui nous raconte, sa voix étant inlassablement présente dans notre esprit à la lecture de cet ouvrage. D’ailleurs, il n’écrit pas, il parle. Sur ces 428 pages, lourdes de générosité, il pose sur la feuille avec sa voix, rock, funk, foot. A lire avec une bière au soleil sur une terrasse à Cannes ou dans un pub irlandais fin novembre quand la pluie et la nuit tombent de concert. Un puzzle incomplet qui ne demande qu’une chose : que l’auteur, de sa plume romanesque et passionnée, nous livre d’autres histoires de son riche vécu. Qu’il puisse continuer de nous transporter dans les coulisses du métier de journaliste, des médias, du football et du voyage. Qu’il puisse enfin, à défaut d’être le plus grand des littéraires, continuer à nous transmettre son côté vivant et téméraire.
Critique par Jean-Félix Juguet Piazzola