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Maradona c’est moi

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Maradona c'est moi
Titre: Maradona c'est moi
ISBN13: 9782707121172
Genre:
Nombre de pages: 190
Publié: 1993
Étiquette:
Catégorie:

Pourquoi et comment un gamin argentin a fasciné une ville, Naples, rompue de passions et d’excès. Un récit-enquête en forme de dribble.

C’est enlevé ! C’est dribblé ! Sept jours d’enquête maratho-maradonienne dans le théâtre napolitain. Des dizaines de personnes et de personnages, haut et bas placés, rencontrés, interrogés, et montrés, chacun dans son rôle. Ce n’était pas facile, il fallait faire vite, comme une feinte sur le stade San-Paolo, ce troisième volcan de Naples, la ville sur pilotis de tuf blond qui danse ses ardentes faims entre le Vésuve au levant et la Solfatare au couchant, vite comme l’éclair rond d’un penalty, et avec la dextérité diabolique d’un gamin qui vous chipe – le mot napolitain scippo est d’origine française – vos chaussettes dans déplacer vos chaussures ! … Le récit-enquête est un plat qui se mange chaud, l’écrivain Alicia Dujovne Ortiz le sait, et ce qu’elle nous sert là est brûlant. Avec courage, rompue au jeu des mots, elle sait entretenir les mystères pour mieux les dévoiler.

Même parmi ceux et celles que le foot ne passionne pas fort, qui n’a entendu parler de Diego Maradona, de ses triomphes, de ses frasques, de ses démêlés avec les marionnettistes des sportifs, de sa chute entre le lit des femmes et les lignes de cocaïne ? Voilà pour le papier glacé à sensation. Mais sous la surface, sous l’herbe des stades et derrière les Ferrari, quel est le vrai visage de Maradona ? Pourquoi a-t-il fasciné une ville entière, Naples ? Pourquoi a-t-il été séduit, conquis et « baisé » par Naples ? La gloire et la déchéance du héros étaient-elles programmées ? Et par qui ? Maradona a-t-il été un pantin ou un rebelle qui finira par payer ses coups de tête plus cher que ne lui ont rapporté ses coups de pied ? Ressuscitera-t-il après sa crucifixion en bleu ? Les meilleurs détectives sont ceux qui se fondent dans le milieu où ils doivent enquêter. C’est exactement ce qui est arrivé à notre fin limier, Alicia Dujovne Ortiz, qui avait toutes les raisons du monde pour se trouver chez elle à Naples : Argentine de naissance, l’Orient et l’Espagne dans le sang ? « Dès ma descente du train, écrit-elle, j’ai trouvé frappante ma ressemblance avec tout le monde… A Naples, mon corps a occupé l’espace avec le plus grand naturel, tout de suite, et au rythme juste… » C’est vrai : même à Paris, on la prendrait pour une Napolitaine, taille, cheveux, chair, et ce rire qui fait trembler l’air d’une joie soudaine, gamine, suivi, au fond des yeux, de l’éclair de nostalgie des exilés. Du Paradis perdu aux portes des Enfers.

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