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Radosc [Critique]

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Radosc
Titre: Radosc
Auteur:
Editeur:
Genre:
Publié: 2021-03-19
Étiquette:
Catégories: ,
Prix: 15,99€
Prix Ebook: 4,99€

Avis de la rédaction

Petite information importante au sujet de cette critique, puisque c’est l’auteur qui nous a contactés pour que nous évoquions son livre, Radosc.

On y suit les aventures de Lucas Radosc, jeune trentenaire dont l’embonpoint dépasse ce qu’on attend d’un sportif. Radosc est un homme qui souhaite simplement jouer avec des amis, sans se prendre la tête. Et, bien sûr, jouer un match de football professionnel.

Il y a plusieurs choses à noter sur ce roman. L’auteur a rédigé son roman sous la forme d’un long thread Twitter, découpé en plusieurs parties. Chaque paragraphe du roman fait moins de 280 caractères. C’est un genre qui se développe ces dernières années, et un véritable exercice de style. La forme pourrait donc intriguer.

Il s’agit également d’une ode au football amateur, puisque l’on parcourt les basses (voire abyssales) divisions françaises, et on y suit le quotidien d’une équipe que l’on pourrait aisément qualifier de bras cassés. Dans cette équipe, Lucas Radosc va essayer de tirer son épingle du jet.

Selon moi, ce roman souffre malheureusement de deux défauts majeurs.

Tout d’abord, il faut noter la propension de l’auteur à se répéter : la dernière phrase de chaque paragraphe devient la première du paragraphe suivant. Pire encore, chaque page se clôt avec cette mystérieuse phrase « je dois vous raconter comment j’en suis arrivé là » pour le premier chapitre, ou « tout est arrivé si vite » pour le deuxième. C’est comme si à chaque page, Tolkien faisait dire à Frodon « Je dois vous dire comment j’ai amené l’anneau en Mordor », ou que l’un des personnages de George Martin passait son temps à clamer « Ensuite, tout est allé si vite ». Cela sort le lecteur de l’histoire, et, après quelques pages, à tendance à fortement l’énerver (ce fût mon cas, et je ne pense pas que je serais le seul).

Autre point, c’est qu’il n’y a pas véritablement d’évolution marquante. Tout ce qui arrive est un peu le fruit du hasard et il y a peu de points d’étapes. Dans une histoire, le personnage doit subir une succession d’événements qu’il va devoir affronter pour grandir et évoluer, prendre des décisions et s’affirmer. C’est un peu la base du Monomythe, cher à Joseph Campbell. J’avais déjà pointé du doigt ce détail dans la première partie du roman Hool, de Philipp Winkler. Dans Radosc, malheureusement, le personnage ne semble pas vraiment acteur. Certes, il fait en sorte de perdre du poids, mais il s’agit de la seule véritable évolution du personnage…

Certes, l’ouvrage est plutôt court, mais il est parcouru d’énormes défauts…

Pour acheter l’ouvrage, c’est par ici !

2 Comments

  1. rico

    Alors là, je vous trouve un peu sévère…
    L’auteur débarque de nulle part, fait un truc qui sort de son quotidien d’après ce que j’ai pu comprendre, il a la gentilesse de venir vers vous et vous le démontez avec la deuxième pire note du site. j’espère au moins que vous avez payé le livre et qu’il ne vous l’a pas offert.
    C’est un sacré message lancé à ceux qui voudraient faire pareil.

    Sur le fond, vous reprochez la répétition. Moi je l’ai trouvé utile et sympa à lire. j’ai lu ça comme une mini-série audio. Je l’ai lu comme j’ai regardé « Bref », par exemple. Ces phrases de conclusion marquaient la fin et nous rappelé l’action du début qu’on retrouvera à la fin du chapitre. c’est un style, moi j’ai bien aimé. j’ai dévoré le livre en moins de deux semaines tellement c’était prenant.

    Vous dites que le personnage n’évolue pas. Je ne suis pas d’accord.
    je vais spoiler, mais le gars passe du district à la National 2, il passe de l’équipe C à l’équipe première. Il devient capitaine, il devient leader des vestiaires. Il devient père, vit un drame. Sur le terrain,on l’accomapagne dans la quete de son premier but et il termine en Ligue 1. Donc, oui il y a de l’évolution.

    Et, petite précision quand vous dites « la dernière phrase de chaque paragraphe devient la première du paragraphe suivant. ». c’est une figure de style qui se nomme epanadiplose. Si ça vous agaçe, ne lisez jamais d’apolinaire ou n’écoutez jamais « demain c’est loin » d’iam

    sur ce, bonnes lectures à vous

     
    • Livres de Foot

      Bonjour,
      Nous avons échangé avec l’auteur, qui comprend très bien la critique. Nous rappelons que nous sommes un site de passionnés, mais que cela reste notre avis, à un moment précis de notre vie. Si votre avis diffère, tant mieux : la lecture a ça de magnifique, et c’est pour ça que l’offre est si vaste. Nous aimons 44 jours, d’autres non ; nous aimons Rouge ou mort, d’autres non ; nous aimons les ouvrages des Dé-Managers, d’autres non. Nous recommanderons ce livre à certains lecteurs, qui pourraient apprécier l’ouvrage.
      L’auteur a également évoqué la répétition, qu’il a volontairement écrite. Ce n’est pas un style que nous apprécions, et, comme indiqué dans la chronique, cela a tendance à nous faire sortir du récit quand on en voit en boucle. Mais comme cela fait partie du style de l’auteur, cela nous paraissait important de le signaler.

      Enfin, les ouvrages qui ont été chroniqués peuvent être notés par les visiteurs. Si vous avez apprécié le livre, n’hésitez surtout pas à lui mettre une bonne note !
      Bonnes lectures à vous également.

       

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